CHAPITRE III - Les conseils et les orientations pastorales de trois pasteurs d’Églises en croissance reliées au MCE

Les conseils et les orientations pastorales de trois pasteurs d’Églises en croissance reliées au MCE vont être présentés dans ce chapitre. Nous avons choisis ces pasteurs parce que leurs approche pastorale et missionnaire reflète la vision ecclésiale du MCE. Il s’agit des pasteurs Paul Yonggy Cho, Dale Galloway et Rick Warren. Ils ont chacun écrit au moins un livre dans lequel ils parlent de leur croissance et des principes qui en seraient la cause. Ils sont considérés, dans les milieux protestants évangéliques, comme des modèles de réussite missionnaire et communautaire.

3.1 Le pasteur Cho

Paul Yonggy Cho est le pasteur de la plus grande assemblée évangélique du monde. Il a commencé à évangéliser seul dans un quartier très pauvre de Séoul pour fonder ensuite une Église qui est passée en trois ans de cinq cents à deux mille six cents membres. Mais, épuisé à la tâche, il tomba gravement malade. Son incapacité à tout faire lui-même l’obligea à déléguer les tâches de l’évangélisation. Pour ce faire il mit au point une structure ecclésiale par groupes de maison, qu’il appelle cellules de maison, animée par des laïcs et à laquelle tous les membres de l’Église sont appelés à participer. En l’espace de vingt-cinq ans, les membres se sont multipliés jusqu’au nombre de sept cents mille et leur taux de croissance est actuellement de dix mille personnes par mois.

Les cellules de maison sont des rassemblements de six à douze chrétiens qui se retrouvent une fois par semaine chez l’un des membres de l’Église. La mission de ceux qui y participent est d’évangéliser leur quartier. Les cellules n’existent pas pour elles-mêmes mais spécifiquement pour l’évangélisation, pour aller vers les autres. Elles fournissent un endroit où amener amis et voisins pour les conduire à Jésus-Christ[1]. Un des passages bibliques qui justifie cette structure ecclésiale se trouve dans les Actes des Apôtres (2:46-47)[2]. On y lit que les premiers chrétiens avaient deux sortes de convocations ecclésiales; non seulement se réunissaient-ils régulièrement dans le temple, mais aussi dans leurs maisons[3].

Pour accomplir leur mission d’évangéliser les membres des cellules ne font pas de porte à porte : l’évangélisation par le porte à porte s’avère frustrante pour les chrétiens, parce que les résultats sont maigres [4]. Le pasteur fixe des objectifs pour chacune des cellules et pour chaque district composé de plusieurs cellules[5]. Les animateurs enseignent aux membres à être attentifs aux personnes autour d’eux[6]. Tout ce qu’il y a à faire pour les membres des cellules, c’est de découvrir des besoins, rendre service, aimer les gens et les aider, et très vite, le noyau de la cellule se formera et grandira[7]. Les chrétiens font donc des efforts pour entrer en contact avec les personnes de leur entourage, et les invitent dans le groupe : Lorsque les gens voient ce qui se passe dans nos cellules de maison, lorsqu’ils voient comment les croyants manifestent leur amour envers autrui, ils sont attirés vers ces cellules[8].

La rencontre de cellule commence avec des prières et des chants, suivis d’une prière faite par une ou plusieurs personnes désignées, puis la prédication de la Parole de Dieu en utilisant les notes du pasteur, et enfin une offrande. La rencontre s’achève par des témoignages, la prière pour les malades et pour le baptême du Saint-Esprit et une prière de clôture[9]. Un secrétaire est désigné ainsi qu’un trésorier pour chaque cellule. Au moment de la collecte hebdomadaire, le secrétaire a la responsabilité de compter la somme reçue et de tenir un registre. Le trésorier du groupe garde l’argent et le remet le dimanche suivant au responsable[10].

Les cellules fonctionnent avec les laïcs. Moyennant une formation, ceux-ci, d’après le pasteur Cho, sont la ressource la plus efficace pour l’évangélisation[11]. Les responsables peuvent ainsi mieux pourvoir aux besoins des membres de la communauté chrétienne[12]. Au fur et à mesure que les cellules grandissent, les groupes sont divisés afin qu’il n’y ait pas plus de quinze familles par cellule[13]. Les personnes sont plus rassemblées par groupes homogènes : jeunes avec jeunes, professions libérales avec professions libérales, étudiants avec étudiants, etc., que par répartition géographique[14].

Un élément essentiel : monsieur Cho précise que l’évangélisation par cellules de maison doit devenir le programme principal de l’assemblée[15]. Si les membres se rassemblent sans avoir comme premier objectif l’évangélisation, les cellules n’engendreront pas de croissance. Le danger encouru est qu’elles ne visent qu’à la satisfaction des membres[16]. Une cellule de maison n’est pas une organisation charitable, bien qu’elle puisse accomplir des oeuvres de charité. Une cellule de maison n’est pas non plus une veillée de prière[17]. Une cellule de maison a pour but l’évangélisation, et est appelée à croître, à se multiplier puis à se scinder en deux lorsqu’il y a eu une croissance suffisante.

C’est un passage de l’Exode, au chapitre 18, qui inspira au pasteur de déléguer ses fonctions à des membres non-ordonnés : (...) Jéthro vit que c’était trop pour Moïse et il lui montra comment déléguer son autorité afin qu’il ne s’épuise plus à essayer de satisfaire les besoins de tous les gens dont il avait la charge [18]. Il a appris à déléguer non seulement ses responsabilités, mais aussi son autorité en nommant des responsables de cellules. La délégation est, d’après lui, une clé pour réussir l’évangélisation. Le rôle principal du pasteur est alors de former les responsables et de les motiver : Je motive et reconnais sans cesse les responsables de cellules[19]. Il insiste sur le fait que si on manifeste de la reconnaissance aux autres, qu’on les loue, qu’on les aime d’un amour sincère, ils se sentiront motivés pour accomplir de grandes choses[20]. Beaucoup de personnes sont capables de s’organiser, et elles le font très bien : Cependant, toute organisation, quel que soit son raffinement, ne fonctionnera pas correctement si les gens qui la composent ne sont pas correctement motivés pour accomplir le travail[21].

Le pasteur Cho nomme principalement les femmes comme responsables de cellule car en Corée nombreuses sont celles qui restent encore au foyer et sont par là même plus disponibles pour remplir cette tâche. Chaque mercredi, il réunit tous les responsables et, au cours de leur rencontre, il distribue ses notes et il les commente en indiquant ce qui doit être enseigné. Il a lui-même établi le programme pour les réunions de maisons[22] et deux fois par an, il leur donne un séminaire de formation[23].

Le pasteur doit être la personne responsable du programme d’évangélisation par cellules de maison[24]. Il doit jouer un rôle actif pour les mettre en place et motiver les membres[25]. Dans son assemblée, monsieur Cho est toujours présent et les membres de son assemblée voient que le système de cellules est important à ses yeux. Beaucoup d’Églises ont échoué à mettre en place les cellules parce que les pasteurs n'y étaient pas personnellement impliqués. Monsieur Cho dit toujours aux pasteurs qui assistent à ses séminaires sur la croissance de l’Église qu’ils doivent assumer personnellement la responsabilité du projet, sinon les animateurs de cellules et les membres ne seront pas motivés et le système sera voué à l'échec. Mais quand le pasteur prend vraiment en charge le système des cellules de maison, qu’il prend une part active pour les organiser et qu'il forme les responsables et les motive sans cesse, les membres vont s'enthousiasmer, ils verront que c'est important et ils travailleront dur en accomplissant un bon travail. Alors les cellules de maison réussiront et l'assemblée commencera vraiment à croître[26].

Mais l’assemblée ne pourra jamais croître véritablement si le pasteur ne lui donne pas son impulsion de leader[27]. Il insiste pour dire qu’il connaît de nombreuses Églises qui ont tenté d'établir des cellules de maison sans l'engagement personnel de leur pasteur. Elles ont toutes lutté mais sans succès. Aux États-Unis, il existe une assemblée chrétienne importante dont le pasteur assista au séminaire sur la croissance donné à Séoul. Il comprit la valeur des cellules de maison, cependant au lieu de promouvoir lui-même les cellules de maison dans son Église, il en remit la responsabilité à un associé. Ce dernier s'occupa de toute l'organisation et les cellules de maison se constituèrent. Après deux années d'efforts, ces cellules stagnèrent; peu de personnes assistaient aux réunions et les membres n'étaient pas motivés pour l’évangélisation. Pourquoi ? Les cellules de maison furent considérées comme un simple programme, parmi tant d'autres. Elles ne furent pas considérées comme la clé du réveil ou de la croissance ; après tout, tant d'autres programmes visent ces mêmes buts. Le pasteur n’étant pas activement impliqué, les membres ne prirent pas conscience de l’importance des cellules. Pour que les cellules de maison réussissent, le pasteur doit être convaincu de leur nécessité, au point de les considérer comme étant une question de vie ou de mort pour son assemblée[28].

Monsieur Cho est convaincu que le grand obstacle à la croissance des Églises est le manque de vision[29]. Il pense qu’il est important de recevoir de Dieu une nouvelle vision pour l’avenir[30]. Après que nous est communiquée cette vision, nous sommes motivés à nouveau[31]. La vision est un but à atteindre et lorsque nous nous mettons à rêver à ce but, ce rêve devient créatif[32]. Si nous n’avons pas de vision, nous ne produirons rien[33]. En parlant constamment de nos buts et de nos visions, nous engendrons l’enthousiasme des personnes qui nous entourent[34]. Mais il est important qu’il n’y ait pas plus d’une seule vision au sein de l’assemblée.

C’est du pasteur que cette vision doit émaner[35]. Il parle de cette vision avec les diacres et les diaconesses et ils se fixent des objectifs à atteindre afin de la réaliser[36]. C’est, d’après lui, la condition préliminaire pour obtenir une véritable croissance[37]; Dieu répond en fonction de la mesure de foi par laquelle nous lui donnons l’occasion d’agir[38] et il est nécessaire que nous agissions comme si nous avions déjà reçu cette croissance[39]: Votre croissance dépend de la mesure de vos rêves[40]. Une de leurs missionnaires se rendit au Japon avec un objectif de deux cents membres pour la première année. Elle organisa sa première cellule et se mit en quête de personnes dans le besoin[41]. Au bout d’un an elle dépassa son objectif et atteint deux cents cinquante membres.

Pour recevoir une vision et des rêves nouveaux, le pasteur Cho demande aux responsables de son Église d’apprendre à entrer dans une communion authentique avec le Saint-Esprit[42] : Pour réussir dans les affaires du Roi, il est nécessaire d’avoir une collaboration très étroite avec le Saint-Esprit[43]. C’est pourquoi leur assemblée est une assemblée qui prie. Une fois par semaine les chrétiens de leur Église prient toute la nuit et au moins 10.000 personnes participent[44]. La prière est considérée comme la clé de leur réveil[45]. De nombreux responsables de cellules passent aussi beaucoup de temps dans le jeûne et dans la prière pour le salut des personnes qu’ils évangélisent. D’habitude ils jeûnent d'un à trois jours par semaine[46].

Le style de la prédication faite par les animateurs des réunions va souvent déterminer si les cellules produisent une assemblée qui croit[47]. Dans sa pratique personnelle de prédication, le pasteur Cho se donne l’objectif principal d’aider les gens à rencontrer personnellement Jésus-Christ. Son second objectif est d’aider les gens à réussir dans tous les domaines de leur vie : âme, corps, intelligence et affaires[48]. Finalement, le but de sa prédication est d’aider les gens à mieux servir Dieu et leur prochain[49]. D’après lui, une relation intime avec le Saint-Esprit est un élément primordial pour réussir une prédication. C’est au contact de Sa présence intime qu’on reçoit l’inspiration et l’onction pour apporter le message dont l’assemblée a besoin[50] : Si je n’ai pas l’onction de l’Esprit, mon message n’engendrera aucun résultat, quel que soit le temps consacré à la préparation du sermon[51]. Il s’appuie de moins en moins sur la philosophie et sur l’histoire de l’Église apprise à son école biblique... Après vingt-trois ans de prédication, il est persuadé que c’est seulement la Parole de Dieu qui donne vie à l’assemblée[52]. Il commence toujours sa prédication en parlant de la bonté de Dieu[53] et il essaye d’orienter ses sermons vers les besoins de ses auditeurs[54].

En résumé, la croissance est possible si l’Église s’engage entièrement dans l’évangélisation : Si elle ne le fait pas, soit elle stagnera, soit elle mourra[55]. C’est grâce aux buts fixés et à l’implantation de cellules de maison que la croissance aura lieu[56]. La cellule de maison rassemble les chrétiens durant la semaine. La mission de ceux qui participent est l’évangélisation. L’évangélisation par le système de cellules de maison doit être le programme principal de l’assemblée et le responsable de l’Église doit s’y investir pleinement tout en déléguant son autorité. Son rôle est de former les animateurs de cellules et de les motiver. Les membres des cellules s’efforcent de témoigner du Christ dans leurs différents milieux de vie : famille, amis, lieux de travail, activités sociales, voisins, etc.. Ils entrent en contact avec leur entourage en cherchant à rendre des services selon les besoins qu’ils rencontrent puis invitent les personnes contactées aux réunions de cellules. Là, ces personnes entendent la parole de Dieu qui est prêchée en vue de leur faire connaître le Christ. Jésus est présenté comme celui qui peut répondre à leurs attentes et à leurs aspirations : miséricorde, salut, paix, guérisons, etc.. Quand ils acceptent Jésus comme « Sauveur et Seigneur », ils sont invités à participer à la vie liturgique dans l’assemblée et à l’évangélisation avec les autres membres des cellules. Leur expérience et leur zèle de nouveaux convertis seront efficaces pour témoigner auprès des personnes nouvelles.

Malgré le succès foudroyant qu’a connu ce pasteur coréen, il dit que sa réussite n’a été ni rapide, ni aisée[57]. Pour mettre en place le système il faut être disposé à investir le temps et les ressources nécessaires[58]. Par contre, une fois en place, le système permet une croissance efficace et durable.

3.2 Le pasteur Dale Galloway

Dale Galloway est un expert dans les groupes de maison et la formation de leaders laïcs. Il a obtenu trois diplômes universitaires dont deux en théologie; un au Nazarene Theological Seminary en 1963; et l’autre au Western Evangelical Seminary en 1992. C’est en faisant de la prédication dans un cinéma ‘drive-in’ à Portland que le pasteur Galloway a commencé à rassembler les premières personnes de sa communauté chrétienne. Il a ainsi fondé la New Hope Community Church en 1972 et fit grandir le nombre de ses membres jusqu’à plus de 6000 en 1995, année où il devint recteur du centre Beeson. Son Église a reçu le prix du Guidepost Magazine : meilleure Église de l’année. Il est un pionnier de ce que les anglophones appellent need-meeting ministries, c’est-à-dire des pastorales d’Églises dont les responsables sont des laïcs et qui fonctionnent en général sous forme de petits groupes pour rejoindre les besoins du milieu. Prédicateur très connu aux États-Unis, il a donné des séminaires et des conférences à des milliers de laïcs et ministres ordonnés. Des pasteurs du monde entier sont venus à son Institut pour la croissance des Églises afin d’apprendre comment créer et animer des ministères laïcs exercés dans les cellules de maison. Quand il quitta la New Hope Community, il y avait cinq cents pasteurs laïcs exerçant leur ministère dans les cinq mille petits groupes de maison de sa communauté. Il a écrit treize livres, dont un des plus connus est 20/20 Vision. Pendant plus de deux ans, lui et sa femme ont été animateurs d’une émission chrétienne télévisée diffusée sur la chaîne américaine CBS[59].

Dans son livre 20/20Vision (1986), Dale Galloway parle des orientations pastorales et missionnaires de sa communauté (New Hope Community Church aux États-Unis) qui auraient contribué à la croissance de son Église. Dès les premières pages, il insiste pour dire que Dieu veut la croissance numérique des Églises :

It is God’s will and purpose that your church should be a growing church and that you, personally, along with fellow Christians, should learn how to cooperate with the Holy Spirit in making this reality[60].

Comme le pasteur Cho, il parle de l’importance de la vision. Pour lui, la vision aide à savoir pourquoi l’on agit et dans quelle direction l’on va. Il la définit comme la capacité de voir des choses alors qu’elles n’ont pas encore été réalisées[61]. Plus la vision est grande, plus l’Église va devenir grande : Racontez-moi votre vision et je vous prédirai votre avenir[62]. Elle est intiment reliée à la foi car, dit-il, la vision c’est voir les choses bien avant qu’elles ne se réalisent[63]. La vision vient de la capacité à visualiser les éléments de sa foi et c’est dans la communion avec l’Esprit Saint, dans la prière, que les pasteurs peuvent recevoir la vision que Dieu veut leur donner[64]. La vision est très importante, dit-il, car avant de voir les choses se réaliser, il faut en avoir une image dans son esprit[65]. Elle demande maturation et prière mais aussi qu’on la communique à la communauté avant même qu’elle ne soit réalisée[66].

Dale Galloway souhaite que la prière ait la première place dans son Église. Pour lui, il est impossible qu’il y ait croissance sans prière[67]. La vie et le développement de l’Église dépendent de l’Esprit Saint[68]. Galloway fait donc de la prière la priorité numéro un[69] et souhaite que tous les membres de sa communauté aient une relation intime avec l’Esprit Saint. C’est aussi par l’amour vécu dans la communauté qu’il explique sa croissance : Le secret de notre croissance est l’amour[70]. L’amour motive, il unifie et crée une synergie. Quand les bénévoles se sentent aimés, ils veulent aider et travailler. L’amour crée l’unité, ainsi tous travaillent de concert et arrivent au succès[71].

Galloway estime que le pasteur doit être une personne qui montre la direction à prendre, qui sait voir les obstacles avant qu’ils n’arrivent, qui écoute les conseils et prend les décisions au bon moment. Il est un homme rempli de l’Esprit Saint qui communique le projet et l’identité de l’Église. Rempli d’enthousiasme, il donne envie d’agir. Dale Galloway aime les gens, il se veut un homme de relations humaines qui dirige par l’amour et qui acquiert, des personnes dont il a la charge, le droit de diriger. Son rôle est de fixer des objectifs qui ont du sens et qui sont mesurables, mais il ne fait pas tout lui-même, il délègue ses responsabilités et ses tâches et s’appuie sur la motivation et les compétences de chacun. Il choisit, si possible, ses employés parmi les personnes de sa communauté chrétienne car ils sont plus aptes à saisir la vision. Il les rémunère autant que ce qu’ils obtiendraient ailleurs pour le même emploi[72].

Dans son Église, le plus possible de chrétiens reçoivent une formation afin que leur soit donnés un ministère bénévole. Rien n’est plus gratifiant pour les chrétiens, dit-il, que de se savoir l’instrument de Dieu. Comme le pasteur Cho, il a mis sur pied une structure de petits groupes qui permet l’implication active de la plupart des membres de sa communauté[73]. Il aide les laïcs à réussir dans leur ministère, il les motive, il leur montre de l’amour et les récompense. Plus ils sont impliqués, plus ils sont récompensés[74].

Dale Galloway pratique aussi une évangélisation par objectifs de croissance numérique[75], mais il insiste aussi sur les notions de qualité et d’excellence[76]. La poursuite de l’excellence dans la qualité des services proposés par l’Église apporte le respect des non-célébrants (unchurched) et donne aux membres de l’Église le sens de la dignité. Les employés ont à être les premiers à en donner l’exemple afin que les personnes en contact avec l’Église rendent gloire à Dieu. L’excellence devrait être recherchée dans toutes les activités de l’Église: que ce soit la prédication, le décor, l’accueil, le système de son et d’éclairage. Elle doit aussi être poursuivie au niveau de la fraternité et de l’amour. Comme dans la grande majorité des Églises évangéliques, on fait en chaire, pour les visiteurs ou les nouveaux, un appel à la conversion, à savoir une invitation à confier publiquement sa vie à Jésus et à accepter le salut[77]. Pour les personnes qui ont posé ce geste, une formation est donnée pour aboutir, quelques mois après, au baptême et à une alliance avec l’Église : I believe that people need to make a commitment to a local church body[78].

Le pasteur accorde une grande importance à la qualité des célébrations : qualité de la musique, de la prédication et même de l’ambiance qu’il souhaite être celle de la fraternité et de l’amour inconditionnel : faites de toutes les célébrations un temps de réjouissance, conseille-t-il. Ses services religieux visent à faire rencontrer Jésus et advenir des miracles. Le pasteur estime que la chorale, l’orchestre, les chants, la prédication, la prière, la fraternité aident à élever le cœur et font aimer Dieu. Il souhaite que les gens qui viennent à l’Église aient l’impression « qu’il va se passer quelque chose » et que de fait cela se réalise. On pratique l’imposition des mains pour les besoins des membres[79].

Dans la mise sur pied des activités locales, un de ses principes de base est de répondre aux besoins du milieu, de soulager et de guérir les souffrances qui s’y trouvent : Find a need and fill it ; Find a hurt and heal it[80]. Il dit que les pasteurs devraient avoir un cœur de pionnier et d’entrepreneur. Il faut construire peu à peu, c’est-à-dire ajouter une nouvelle activité chaque année selon les besoins et les possibilités de la communauté. La communauté doit construire sur ses forces et avoir le courage de regarder ses points faibles afin de s’améliorer[81]. La stratégie du pasteur est d’innover et de s’adapter au milieu. Il souhaite ne jamais se laisser emprisonner dans une culture d’Église ou des façons de faire qui ne sont plus pertinentes dans le temps présent et la culture actuelle[82]. Il utilise son potentiel humain et matériel au maximum[83]. Il assure une bonne accessibilité à l’Église avec suffisamment d’espace de parking. Lorsque le lieu de culte est trop rempli, il préfère multiplier les services religieux que de se lancer trop tôt dans une nouvelle construction.

3.3 Le pasteur Rick Warren

Rick Warren est le pasteur fondateur de l'Église Saddleback Valley Community Church en Californie. Il est né à San José en Californie et a obtenu un bac au California Baptist College, une maîtrise au Southwestern Theological Seminary, et un doctorat au Fuller Theological Seminary. À cause de son aptitude à faire croître son Église, on l’appelle « l'inventeur du renouveau perpétuel »[84]. Plus de 50.000 pasteurs et responsables d’Églises locales de soixante dénominations différentes ont assisté à ses séminaires et conférences. Son livre le plus connu est The Purpose Driven Church traduit en plusieurs langues et vendu à trente mille exemplaires. C’est avec son épouse, Kay, qu’il a commencé son Église en rassemblant quelques personnes dans leur maison. C’était en janvier 1980, ils sont maintenant quatorze mille à célébrer tous les week-ends. Son Église est la deuxième plus grande des États-Unis. Depuis les trois dernières années, elle a connu le taux de croissance ecclésiale le plus élevé en Amérique du Nord. Presque soixante-quinze pour cent des membres y ont été baptisés, dont 2.465 les deux dernières années. En 1995, l’Église de Saddleback a été officiellement reconnue comme l’Église baptiste ayant eu le taux de croissance le plus rapide de toute l'histoire américaine. En septembre 1995, après quinze ans de réunions dans des écoles, des clubs, des entrepôts, et même dans une tente, la communauté a fait construire une Église sur un campus de soixante dix-neuf hectares. De cette communauté sont issues vingt-six autres Églises.

Warren s’aligne sur la pensée de McGavran pour dire que Dieu veut la croissance numérique des Églises et que les brebis égarées doivent êtres retrouvées[85]. D’après lui, la Bible, particulièrement les paraboles du Royaume, nous confrontent à une vérité essentielle : Dieu s’attend à ce que l’on fasse augmenter le nombre des chrétiens. La croissance n’est pas optionnelle et nous avons le devoir de la poursuivre[86]. Pour faire grandir une communauté, dit-il, ça prend plus que la bonne volonté, la consécration ou la piété ; ça prend de la compétence. Il ne s’agit pas de travailler plus durement mais de travailler plus intelligemment. La croissance est le fruit d’une coopération entre Dieu et les êtres humains. Il relie la capacité de croissance d’une communauté chrétienne à la santé de l’organisation ecclésiale. Les méthodes et planifications sont incontournables : c’est la grâce de Dieu qui, passant par nos efforts et notre intelligence, produit la croissance[87].

Rick Warren estime qu’il n’y a pas de stratégie unique pour assurer la croissance. Après avoir étudié de nombreuses Églises en croissance, il a constaté que plusieurs utilisent des stratégies parfois très différentes. Ce serait simpliste et inapproprié, dit-il, de penser qu’il n’y a qu’une clé pour assurer la croissance d’une communauté[88]. Il y a plusieurs moyens pour croître : les écoles du dimanche, les cellules de maison, l’utilisation de la musique contemporaine ou de la musique traditionnelle, les visites à domicile[89]. On ne retrouve pas tous ces facteurs dans chacune des Églises en croissance; les stratégies, les structures et les styles varient, mais il existe des points communs entre ces différentes communautés et il faut savoir en extraire des principes généraux[90]. Il ne s’agit pas de calquer un modèle mais d’utiliser les principes pour les adapter à son milieu[91].

Rick Warren a remarqué qu’un des éléments communs des Églises en croissance est une caractéristique particulière du leadership. Les pasteurs s’attendent à ce que leurs assemblées grandissent, ils croient en l’action de Dieu et en ses promesses. C’est le secret de leur réussite, ils s’attendent à voir des miracles et ils se rendent disponibles pour que Dieu les utilise à travers leur foi[92]. Les communautés en croissance ont une identité claire et précise. Elles savent pourquoi elles existent et quels sont leurs buts. Elles savent précisément à quoi Dieu les appelle. Elles se consacrent à faire des disciples, à faire aimer Dieu et le prochain[93]!

Rick Warren a adopté un style de leadership qui partage pouvoir et responsabilités. Il s’organise et travaille avec les membres non-ordonnés[94] en les formant et en leur confiant des responsabilités. Il essaye de réveiller les nombreux talents, les ressources, l’énergie et la créativité des membres de sa communauté[95]. Dans sa façon de diriger, il essaye d’éviter deux extrêmes : l’un est d’assumer toute la responsabilité pour l’évangélisation et l’autre est de s’en décharger complètement[96]. Il explique que pour trouver l’équilibre, le pasteur et les laïcs ne doivent pas confondre leurs rôles : les laïcs n’ont pas à s’approprier le leadership de la communauté et les pasteurs n’ont pas à se donner l’exclusivité des ministères[97]. Définir la mission, la mettre par écrit, la communiquer par une vision claire et des rêves est, dit-il, le point de départ de l’action du dirigeant[98]. Mais, pour définir ses objectifs, il faut bien connaître les besoins du milieu et rester ouvert aux changements de l’environnement, lui-même n’a pas hésité à faire un sondage dans son quartier. La longueur du mandat pastoral est essentielle; en effet, si un long mandat pastoral ne garantit pas la croissance, un changement fréquent du premier responsable empêche la croissance[99] : A Church that rotate pastors every few years will never experience consistent growth[100].

La communauté du pasteur a concentré son évangélisation sur une partie de la population. Elle a visé les personnes qui peuvent facilement s’identifier aux autres membres de la communauté[101]. Rick Warren explique qu’il faut viser en priorité les personnes qui n’habitent pas trop loin, celles que l’on comprend, avec qui l’on est déjà en lien, avec qui l’on a des points communs et que l’on peut aider. Pour permettre la croissance, la communauté ne devrait pas chercher à être ce qu’elle n’est pas et à rejoindre des personnes qui lui sont trop différentes. Il vaut mieux aussi concentrer ses efforts pour rejoindre les personnes réceptives : Growing churches focus on reaching receptive people. Nongrowing churches focus on reenlisting inactive people[102].

Comme les Églises des pasteurs Cho et Galloway, l’Église de Rick Warren fonctionne avec une structure de groupes de maison. Les membres de sa communauté cherchent à offrir à ceux qui viennent une atmosphère d’accueil et d’amour : Les communautés qui grandissent aiment et les communautés qui aiment grandissent[103]. Ils sont spécialement ouverts et sympathiques aux personnes qui viennent pour la première fois[104]. Warren a cherché à mettre en place un processus d’intégration des nouveaux qui permet à la fois de les fidéliser et de les impliquer dans la mission. Il le fait en offrant une formation sous forme de cours qui amènent les nouveaux à comprendre l’importance de leur implication dans l’Église locale. D’autres cours ont pour but de faire découvrir leurs talents à l’ensemble des membres afin qu’ils les mettent au service du Christ et de son Église. Ce processus est un élément central qui a contribué à sa croissance. La clé de son succès se résume en trois mots : faire des disciples : If you will set up a process for developing disciples and stick with it, your church’s growth will be healthy, balanced and consistent[105].

L’Église de Rick Warren a pour but de fortifier la communauté en accueillant des nouveaux, en les fidélisant et en les formant au fur et à mesure qu’ils viennent à l’Église; un peu comme un arbre qui fortifie ses propres branches au fur et à mesure qu’il grandit. Warren fait grandir spirituellement les membres de sa communauté en leur donnant des cours adaptés à leur cheminement. Il explique qu’il est nécessaire de fortifier les jeunes pousses afin de soutenir la croissance future. Les Églises qui se donnent comme priorité d’intégrer les nouveaux et qui planifient leurs activités en fonction de cette nécessité seraient couronnées de succès. Celles qui ne se préoccupent pas des nouvelles personnes ou qui ne se soucient pas de les intégrer ne grandissent pas; Churches that don’t care about new members, or are haphazard in assimilating them don’t grow[106]. Quand de nouvelles personnes visitent l’église ou y reviennent depuis peu, il leur propose de suivre des cours qui les fidélise, en font des membres réguliers, les amènent à s’impliquer et à devenir missionnaires.

Warren organise sa communauté afin qu’elle soit toujours plus chaleureuse et réponde aux besoins des personnes du milieu[107]. Répondre aux besoins des personnes du milieu, c‘est adapter les services offerts par l’Église à la population locale. Pour lui, une communauté ne peut pas grandir au-delà de sa capacité à répondre aux besoins des gens. C’est dans cette optique que son Église accorde une attention toute particulière au style de musique utilisé dans les célébrations. La musique est un des éléments importants qui favorise la croissance. Le genre de musique doit correspondre aux goûts des personnes qu’on cherche à rejoindre[108]. Après un sondage pour mieux connaître les personnes de son milieu, Warren a changé radicalement son style de chants et de musique. Après un an, leur communauté a littéralement explosé de croissance[109].

Mais il ne s’agit pas de viser exclusivement la croissance numérique : The truth is, you won’t grow large if that is all you care about[110]. On n’a pas à s’inquiéter de la croissance[111] mais plutôt d’accueillir avec amour les personnes que Dieu nous envoie[112]. Dieu fera croître la communauté au rythme qu’il voudra et aux dimensions qu’il voudra[113]. Warren se soucie plus des personnes que des chiffres. Il est convaincu que la croissance est le résultat d’une organisation saine ; si l’organisation est saine, elle va croître. Et la santé d’une organisation est une question d’équilibre[114]. Rick Warren développe cinq niveaux communautaires et se donne pour objectif de les garder en équilibre : 1. fellowship (Communion fraternelle); 2. DISCIPLESHIP (Faire des disciples); 3. WORSHIP (Célébrations liturgiques); 4. MINISTRIES (Ministères laïcs); 5. ÉVANGELISM (Évangélisation). Une stratégie particulière est élaborée pour développer chacun de ces niveaux, la structure de l’Église est adaptée et le tout est évalué en fonction de l’excellence[115].

3.4 Le pasteur Claude Houde

Dans ce dernier paragraphe sur les conseils et les orientations pastorales de pasteurs d’Églises en croissance reliées au MCE, je mentionne l’existence de l’Église Nouvelle Vie à Longueuil (Québec) dont le pasteur principal est Claude Houde. Je n’entrerai pas autant dans les détails qu’avec les autres Églises, car rien de vraiment nouveau ne serait apporté. L’approche est typique du MCE. La croissance n’est d’ailleurs pas comparable aux trois autres communautés protestantes mentionnées mais il s’agit quand même d’une expérience au Québec, lieu de rédaction de cette thèse.

Le nombre de personnes qui assistent à leur culte est passé d'environ soixante à mille deux cents en l’espace de sept ans. Pour le Québec, c’est un fait plutôt rare car la croissance des Églises protestantes évangéliques y a été difficile surtout depuis les quinze dernières années. Tous les vendredis soir, l’Église Nouvelle Vie organise des rencontres qui rassemblent plus de deux cents jeunes. Au Québec, c’est le groupe ecclésial jeunesse le plus nombreux pour une seule communauté. L’Église envoie chaque année des équipes missionnaires à trente autres groupes chrétiens pour les aider, les encourager et les fortifier. Quatre cents cinquante personnes ont été envoyées en missions dans des pays francophones. La communauté donne des conférences pour pasteurs et leaders et forme des responsables laïcs pour les écoles du dimanche, les activités jeunesse, la relation d'aide, les chants et la musique liturgique.

Lors d’une interview avec Claude Houde, celui-ci me dit puiser largement dans la littérature du Mouvement de la croissance des Églises. Les principes qu’il considère importants sont :

- La passion pour le salut des âmes.

- Servir avec excellence.

- Rejoindre les besoins du milieu.

- Donner beaucoup d’importance à la prière.

- Être un bon communicateur, particulièrement en ce qui concerne la prédication.

Travailler pour le salut des personnes, c’est trouver les moyens de rejoindre les gens, c’est savoir remettre en question ses méthodes et trouver de nouvelles avenues. Servir avec excellence, c’est imiter Dieu qui nous a donné ce qu’il y avait de meilleur, son Fils. L’Église Nouvelle Vie a un programme caritatif important visant à soulager les pauvretés du milieu. Les membres se rencontrent dans des cellules de maison, mais, dans leurs efforts d’évangélisation, les nouveaux sont invités directement aux célébrations à l’Église (plutôt que dans les petits groupes de maison). Les responsables ont mis sur pied trois types de cellules : 1) Celles qui font un retour sur la prédication du dimanche; 2) Celles où s’exercent des ministères particuliers : soutien aux célibataires avec enfants, soutien aux anciens toxicomanes, ministères d’évangélisation; 3) Et celles où se donnent des cours bibliques étalés sur une période d’environ dix mois. Ces dernières peuvent être axées sur l’Ancien et le Nouveau Testament, mais aussi traiter de thèmes particuliers selon les besoins des membres.

Le pasteur Claude Houde considère son rôle avant tout comme celui d’un formateur de leaders. Il forme ses responsables lors de trois retraites annuelles avec des petits ateliers. Déléguer est pour lui essentiel ainsi que le travail en équipe, il ne prend jamais de décisions seul. Il fixe des objectifs numériques mais considère que les chiffres ne sont pas « tout ». Construire le Royaume, dit-il, ce n’est pas une course au chiffre, sinon on risque d’appauvrir spirituellement la communauté.

Les quatre Églises présentées dans ce chapitre sont évangéliques et l’on peut y constater la présence de principes de croissance similaires. Il ne serait pas faux de dire que les expériences d’Églises alimentent la réflexion du MCE et que vis-versa, les écrits des théologiens du MCE transforment les pastorales des Églises. Avant de fonder son Église Rick Warren connaissait très bien les théories sur la croissance des Églises. Le chapitre qui suit va montrer, par l’observation de deux communautés catholiques, combien l’influence du Mouvement déborde le cadre de la dénomination évangélique.

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NOTES

[1] Cf. P. Y. CHO, Les cellules de maison et la vie de l’église, Miami, Ed Vida, 1989, pp. 43-44.

[2] Ac 2:46-47 : Jour après jour, d'un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et chaque jour, le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui seraient sauvés.

[3] Cf. P. Y. CHO, op. cit., p. 22.

[4] Ibid., p. 62.

[5] Cf. ibid., pp. 49-50.

[6] Cf. ibid., p. 63.

[7] Cf. ibid.,, p.81.

[8] Ibid., p. 88.

[9] Ibid., p. 40.

[10] Cf. ibid., p. 44.

[11] Cf. P. Y. CHO, Au-delà des chiffres, Miami, Ed Vida, 1986, p. 35.

[12] Cf. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 118.

[13] Cf. ibid., p. 43.

[14] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 52.

[15] Cf. ibid., p. 49.

[16] Id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 117.

[17] Id, Au-delà des chiffres, p. 47.

[18] Cf. ibid., p. 42.

[19] Id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 138.

[20] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 141.

[21] Cf. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 142.

[22] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 40.

[23] Cf. ibid., p. 142.

[24] Cf. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 108.

[25] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 44.

[26] Cf. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, pp. 142-143.

[27] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 11.

[28] P. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 109.

[29] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 22.

[30] Cf. ibid., p. 40.

[31] Cf. ibid., p. 14.

[32] Id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 168.

[33] Cf. ibid., p. 167.

[34] Cf. ibid., p. 169.

[35] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 40.

[36] Cf. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 170.

[37] Cf. ibid., p. 162.

[38] Cf. ibid., p. 165.

[39] Cf. ibid., p. 170.

[40] Ibid., p. 169.

[41] Cf. ibid., p. 79.

[42] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 32.

[43] Id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 123.

[44] Cf. ibid., p. 131.

[45] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 120.

[46] Cf. id, Les cellules de maison et la vie de l’Église, p. 132.

[47] Ibid., p. 145.

[48] Cf. ibid., p. 147.

[49] Cf. ibid., p. 148.

[50] Cf. ibid., p. 145.

[51] Ibid., p. 120.

[52] Cf. ibid., p. 147.

[53] Cf. ibid., p. 148.

[54] Cf. ibid., p. 156.

[55] Ibid., p. 61.

[56] Cf. ibid., p. 83.

[57] Cf. id, Au-delà des chiffres, p. 7.

[58] Cf. ibid., p. 49.

[59] Cf. Asbury seminary, Beeson center staff, http://www.asburyseminary.edu/bc/beeson/staff/daleg.shtml, 2000.

[60] D. GALLOWAY, 20/20Vision, Portland, Scott Publishing, 1986, p.9.

[61] Ibid., p.24 (notre traduction).

[62] Ibid., p.32.

[63] Ibid., p.29.

[64] Cf. ibid., pp. 30-31.

[65] Ibid., p.34 (notre traduction).

[66] Cf. ibid., pp. 40-41.

[67] Cf. ibid., p. 101.

[68] Cf. ibid., p. 43.

[69] Cf. ibid., p. 60.

[70] Ibid., p. 74 (notre traduction).

[71] Cf. ibid., pp 78-79.

[72] Cf. ibid., pp. 106-107.

[73] Cf. ibid., pp. 16 et 104.

[74] Cf. ibid., pp. 95-105.

[75] Cf. ibid., p. 91-92.

[76] Cf. ibid., p. 107.

[77] Dans les Églises évangéliques, cette démarche pastorale est courante, on peut même dire qu’elle fait partie du rituel. Les prédicateurs, après leur enseignement, exhortent les auditeurs qui s’y sentent interpellés à s’avancer face à l’autel et à répéter une prière de repentir. C’est une démarche de conversion initiale ou de renouvellement pour « recevoir Jésus » et accepter son salut.

[78] D. GALLOWAY, op. cit., p. 104.

[79] Cf. ibid., pp. 102-103.

[80] Ibid., p. 105.

[81] Cf. ibid., pp. 107-109.

[82] Cf. ibid., p. 16.

[83] Cf. ibid., pp. 108.

[84] C’est Peter Drucker, auteur de réputation mondiale en gestion, qui lui a attribué ce surnom.

[85] Cf. R. WARREN, The Purpose Driven Church : Growth without compromising your message and mission, Grand Rapids, Michigan, Zondervan Publishing House, 1995, p. 29.

[86] Cf. ibid., p. 105.

[87] Cf. ibid., pp. 56-60.

[88] Cf. ibid., p. 128.

[89] Cf. ibid., p. 61.

[90] Cf. ibid., p. 31.

[91] Cf. ibid., p. 68.

[92] Cf. ibid., p. 398.

[93] Cf. ibid., p. 103.

[94] Cf. ibid., , pp. 70 et 77.

[95] Cf. ibid., p. 365.

[96] Cf. ibid., p. 58.

[97] Cf. ibid., p. 378.

[98] Cf. ibid., pp. 80ss, p. 111 et 118.

[99] Cf. ibid., p. 31.

[100] Ibid., p. 31.

[101] Cf. ibid., pp. 157-159.

[102] Ibid., p. 183.

[103] Ibid., p. 210 (notre traduction).

[104] Cf. ibid., p. 210.

[105] Ibid., p. 108.

[106] Ibid., p. 311.

[107] Cf. ibid., p. 48.

[108] Cf. ibid., p. 280.

[109] Cf. ibid., p. 285.

[110] Ibid., p. 48.

[111] Cf. ibid., p. 394.

[112] Cf. ibid., p. 14.

[113] Cf. ibid., p. 394.

[114] Cf. ibid., p. 16.

[115] Cf. ibid., pp 141-151 et p. 275.