1.3 Dissiper une certaine brume théologique

Au niveau sotériologique, le MCE et McGavran s’appuient sur les versets bibliques : Il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés (Ac 4:12). Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par lui (Cf. Jn 14:6)[19]. Les hommes et les femmes sont perdus et Dieu, comme dans la parabole de la brebis perdue, se donne comme priorité d’aller à leur recherche (Lc 15:3-7)[20]. L’auteur insiste souvent pour dire que le but de la mission n’est pas seulement de chercher, mais aussi de trouver. Dieu veut que ses brebis perdues, c’est-à-dire tous les êtres humains qui ne sont pas réconciliés avec Lui par le Christ soient trouvées[21]. Être trouvé, c’est être réconciliés avec Dieu par le baptême et intégré à une communauté chrétienne[22]. Il est nécessaire de se donner les moyens d’évaluer une telle mission.

Pour assurer la croissance, les chrétiens doivent dissiper la brume causée par les remises en questions sotériologiques. Les relativisations théologiques, quant aux moyens de salut, sont paralysantes pour la mission. Pour éviter une telle paralysie, les choses doivent être claires[23] : le Christ est la révélation complète et finale de Dieu à l’humanité[24]. Malgré les nombreuses richesses des autres religions[25], il n’y a pas d’autres chemins pour aller à Dieu et les êtres humains ne sont pas sauvés par la sincérité avec laquelle ils suivent la lumière qu’ils ont[26]. Jésus étant le vrai Sauveur, persuader les hommes et les femmes à l’accepter et à le suivre ne doit pas être considéré comme du prosélytisme.

McGavran considère que Dieu demande à ses disciples d’agir en priorité pour amener les hommes et les femmes de ce monde dans une relation vivante avec Jésus-Christ. Il définit la mission chrétienne comme suit : une entreprise consacrée à proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et à convaincre les hommes à devenir ses disciples et membres responsables de son Égise[27].


NOTES:

[19] Cf. ibid., p. 7.

[20] Cf. ibid., p. 24.

[21] Cf. ibid., p. 5.

[22] Cf. ibid., p. 24.

[23] Cf. ibid., p. 88 et p. 92.

[24] Cf. ibid., p. 27.

[25] Cf. ibid., p. 35.

[26] Cf. ibid., p. 28.

[27] Ibid., p. 26 (notre traduction).