8.6 Conclusion

Les différents modèles présentés nous montrent que l’on peut vivre une mission authentiquement chrétienne sans d’abord et avant tout donner la priorité à l’évangélisation et à la croissance numérique. En fait, ils nous montrent que la mission chrétienne a plus de sens lorsqu’elle procède d’une volonté d’être uni avec le cœur de l’Évangile : l’amour, l’action de l’Esprit et l’unité.

La mission de l’Église n’est pas de seulement chercher à croître mais d’être un signe de l’Évangile vécu et de la puissance libératrice de l’Esprit Saint. C’est la volonté profonde de communiquer l’expérience et la victoire de Dieu par l’Esprit, dans les maladies et les oppressions temporelles et spirituelles de ce monde, qui donnera à la mission cohérence et sens.

La mission de l’Église ne peut se passer du témoignage d’amour et d’unité et de l’engagement envers les opprimés et les pauvres. La parabole du jugement dernier rappelle qu’un des buts essentiels de l’Église est d’aimer le Christ dans le prochain, particulièrement dans le pauvre et le souffrant. Quand la notion du salut s’élargit ainsi et que la mission consiste à être signe d’amour et d’unité, à sauver, à secourir, à venir en aide à toute souffrance, les modèles prennent une autre forme et leur but se recentre sur l’essentiel évangélique. L’amour vécu, la cohérence entre l’Évangile et la vie, sont seuls apte à donner sens non seulement à la vie chrétienne mais aussi à la vie des êtres humains en général.